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Allaitement : deux tiers des nouveau-nés concernés |
L'allaitement exclusif est recommandé pendant les 6 premiers mois du nouveau-né par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DRESS) fait le point sur cette pratique en France.
Après une progression de l'allaitement à partir des années 1990, cette pratique semble aujourd'hui se stabiliser en France. "La part des nourrissons allaités à la naissance s'élève à 66%". Soit environ deux tiers des nouveau-nés. C'est le constat de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) pour l'année 2013.
Nos voisins européens allaitent plus
Cette proportion s'est stabilisée à un niveau inférieur à celui de nombre de nos voisins européens. En effet, la prévalence de l'allaitement dans l'ensemble des pays scandinaves et en Suisse est supérieure à 90%. En Allemagne, elle atteindrait 85%, et plus de 70% en Italie, au Royaume-Uni et au Luxembourg, selon pediatre-online.fr. Et, à mesure que le temps passe, la proportion des mères qui continuent à allaiter leur nouveau-né ne cesse de se réduire en France. Ainsi "elle n'est plus que de 40% à 11 semaines, 30% à 4 mois et 18% à 6 mois".
Des disparités régionales et sociales
Autre donnée fournie par la DREES : "les disparités locales sont fortes, avec des taux beaucoup plus élevés en Île-de-France, dans l'est de la France et dans les départements d'outre-mer". L'allaitement est également "plus fréquent parmi les femmes de 30 ans ou plus, diplômées et de catégorie socioprofessionnelle supérieure". À l'inverse, "les femmes fumeuses allaitent moins souvent. En revanche, celles ayant accouché à domicile ou dans une maternité de type 3 ou encore celles qui ont suivi des séances de préparation à l'accouchement pratiquent davantage l'allaitement". Quant à celles qui allaitent le plus longtemps, elles "sont cadres ou inactives, avec plusieurs enfants au foyer", conclut la DREES.
Un choix à respecter
La DREES rappelle que l'allaitement "protège des infections gastro-intestinales et, dans une moindre mesure, des infections ORL et respiratoires". Il contribue également à protéger la maman, pour laquelle cette pratique "constituerait un facteur protecteur des cancers du sein en période pré-ménopausique et de l'ovaire, mais aussi de l'ostéoporose". Pour autant, la recommandation concernant un allaitement exclusif pendant 6 mois "ne doit pas être prise comme une injonction culpabilisante, tant les raisons physiologiques, professionnelles ou personnelles qui peuvent amener une femme à ne pas allaiter sont nombreuses", souligne-t-elle. "L'allaitement constitue un choix strictement personnel, dans des contextes culturels différents".
Source : DREES, 19 avril 2016 - pediatre-online.fr, consulté le 19 avril 2016
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